Traduttore/Traditore*

*(Traduction/Trahison)

René Goscinny, ayant vécu 17 ans en Argentine et 7 ans aux Etats Unis, a très tôt été confronté aux problèmes de langue et de traduction. Il a créé de savoureux personnages d'interprètes.

Cas n°1: L'imposteur, Prosciutto n'a pas la moindre notion de la langue qu'il prétend traduire (Spaghetti à Paris)
Cas n°2 : Le lâche, Cloridric traduit ce que son chef veut entendre. (Astérix et les Goths)

Cas n°3 : Le presque parfait, le Colonel Boulenkov traduit avec aisance et facilité. Seuls quelques petits détails trahissent un savoir livresque (Le Grand Duc)

Cas n°4 : L'ultra-compétent, rien n'est intraduisible pour cet interprète trilingue. (Astérix légionnaire)
Cas n°5 : Comme d'habitude la palme de la bêtise et de l'incompétence revient aux Dalton (Tortillas pour les Dalton et L'héritage de Ran Tan Plan)

Pour terminer, laissons la parole à Goscinny lui même, interrogé (CBD n°22) sur son attitude vis à vis des versions de ses BD en langues étrangères.

"Je vérifie personnellement toutes les traductions. Je connais l'anglais et l'espagnol; pour ces deux langues, donc, pas de problème : je vérifie et je donne mes corrections. Pour les autres langues, je fais retraduire en français la traduction étrangère pour vérifier deux choses : premièrement, si le sens général de l'histoire n'a pas été changé, deuxièmement, si je vois que certains gags typiquement de chez nous, certaines allusions par trop locales ont été littéralement traduites, je me demande si ça fera rire le lecteur concerné."

 
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